Pour tout vous avouer, ma vie n'a pas été des plus évidentes. J'ai eu une enfance difficile. Il faut dire que lorsqu'on voit de qui je tiens mon sang, ce n'est pas étonnant. Roman Sionis était un homme on ne peut plus redouté, populaire, respecté ; l'un des plus célèbres criminels qui ont pu voir le jour au sein de Gotham City. Il avait des maîtresses, beaucoup de maîtresses. En plus de sa petite amie. Petite amie qui, en passant, fut un titre qui apprivoisa de nombreuses jeunes femmes. Je me suis toujours demandé comment mon père avait pu dégoter des niaises de la sorte, et comment ces abominations avaient pu se l'approprier.
Je fais partie de ces gens qui sont nés dans le sang. Qui ont été souillés dès qu'ils ont ouvert les yeux pour la première fois. J'ai grandis dans un drôle de milieu. Un milieu qu'on ne conseillerait pas à un enfant. J'ai hérité des traits de caractère de Roman Sionis. Mais pourquoi ne suis-je pas une véritable méchante ? Eh bien car ce caractère est en compétition avec celui de ma mère. L'un avait de mauvaises influences alors que l'autre avait de bonnes intentions. Une sacrée opposition, je vous l'accorde. Julia O'Donald, ou en réalité Julia Sionis, née dans une cellule de prison alors que sa propre mère avait été accusée d'un meurtre dont Black Mask en était en réalité l'auteur. Une enfant qu'elle cacha tant bien que mal, jusqu'à purger entièrement sa peine. Lorsqu'elle sortit enfin de prison, je fus mise à la vue de tous. La vie de ma mère, par la suite, n'a pas été des plus simples. A cause de son envoi en prison, la pauvre avait perdu son job, et suite à cette événement, on ne voulait plus d'elle, on ne voulait plus la voir. Je me souviens encore lorsqu'elle pleurait chaque soir pour ce malheur, tard, pensant que sa chère petite fille ne la verrait. La souffrance. Le rejet.
Les trottoirs commencèrent pour elle. Même si ma mère était loin d'être une sainte, j'étais au courant qu'elle se souillait pour moi, pour me payer les meilleures études possibles, pour que j'ai un bon avenir disons. Pathétique, me direz-vous. Mais c'est ce que toute mère souhaite à ses enfants. Je ressentais de la compassion pour elle, lorsque je la voyais, si brisée et perdue, qui se battait pour moi alors que je savais depuis toujours que je n'en valais pas la peine ; elle me faisait pitié pour tout vous avouer, mais je l'aimais quand même. Elle était après tout la personne qui m'avait mise dans ce monde. Un monde que j'ai toujours détesté, en fait. Lorsque je pense qu'elle avait préféré garder cet enfant qu'elle n'avait jamais désiré et malgré tout aimer la progéniture d'un véritable monstre. Pourrait-on la qualifier de brave femme ? Ou de pauvre folle ?
La tragédie se passa pendant la nuit. Encore et toujours, ma mère continuait de vendre son corps pour récolter les petites sommes habituelles. Sauf qu'en cette virée, Miss O'Donald tomba sur des hommes de main. Ceux de son ancien amant. Ancien amant dont j'étais la fille. Je n'ai jamais su ce qu'il s'était passé. Mais il faut bien que je vous raconte la vérité non ? Je me suis retrouvée un matin orpheline de ma mère. La seule chose que l'on m'eut dite était qu'elle m'avait tout simplement abandonnée. On m'incrusta de mauvaises idées dans la tête. Certes au départ je n'y croyais pas, persuadée qu'elle reviendrait à la maison à un moment donné. Mais les jours passèrent et elle ne rentra pas. Alors je fus forcée d'admettre que ces hommes avaient raison. Les mêmes hommes qui avaient tué ma mère sous les ordres de Black Mask. Il fallait dire que je n'avais pas d'autre famille qu'elle, ni aucun ami puisque je préférais rester seule après avoir été victime de persécutions. Alors j'ai décidé de les suivre lorsqu'ils me tendirent la main.
Roman Sionis. Je me souviendrais toujours de l'instant où je l'avais rencontré pour la toute première fois. Je ne savais encore à l'époque qui il était. Enfin plutôt, je n'avais encore conscience des liens familiaux qui nous unissaient. Le meurtre de ma mère avait en fait été une occasion de me récupérer. Pourquoi ? Je n'en savais rien, aujourd'hui encore je n'en ai aucune idée. Cette impression qui se dégageait de mon père me marqua à vie. Il respirait la crainte, et immédiatement l'envie de ne pas le décevoir s'installa en moi. C'était une chose qui le faisait bien rire. Qui faisait rire les gens autour de lui. Il n'y avait d'autres personnes aussi jeunes que moi dans sa bande. Il était clair que je me posais de plus en plus de questions. Jusqu'à ce qu'une boulette de la part de l'un des hommes au service de Black Mask se fit. J'avais des questions à poser à cet homme. De sacrées questions, et si les dires de l'homme s'avéraient être vrais, je ne voyais pourquoi cette entrevue se passerait mal.
Si j'étais naïve ? Je tenais ça de ma mère. Roman Sionis approuva les dires de son homme de main. Ce fut en ce jour-ci que je découvris par ailleurs son véritable visage. Celui qui était caché par son masque. Mais par la suite, il fit une chose que je trouve abominable. Il était contrarié. Oh par contre moi. Contre l'autre imbécile. Cette information, celle que j'étais la descendante de Black Mask, devait me rester secrète. Cependant cet abruti me l'avait avoué, et c'était une chose qui lui avait grandement déplu. Armé, il descendit voir ses hommes. Je ne savais encore quelles étaient ses intentions, peut-être que si j'avais su à l'avance j'aurais essayé de l'en empêcher. Lorsque j'ai compris, j'ai réellement cru qu'il allait le faire. Il en était même à deux doigts. Sauf que le révolver tomba entre mes mains. Je me rappellerais toujours du regard du sombre crétin. Il me faisait pitié, tellement pitié. J'ai tiré. Je ne sais pas pourquoi. Je n'avais jamais fait de mal à quelqu'un, et c'était loin d'être une chose que je voulais. Mais à croire qu'il n'y avait pas que la violence mais également le sadisme de mon père qui m'avait gagnée. Un trait de caractère qui se manifesta pour la toute première fois en cet instant même.
Si c'était intentionnel ? Il fallait dire que d'un côté, mon père et les autres imbéciles m'avaient foutu la pression. Une petite voix me hurlait de ne pas le faire. Mais une autre refusait pour me murmurer à l'oreille que j'en avais très envie. J'ai sûrement dû écouter cette seconde voix. Et j'irais même jusqu'à dire que je ne regrette pas cet acte. Par la suite, j'ai passé des années à m'entraîner au combat contre les hommes de main de Black Mask. Parfois je me retrouvais à ses côtés afin qu'il m'apprenne à manier une arme. Je suis persuadée qu'au fond de moi, j'ai toujours voulu l'impressionner. Et s'il était fier de moi ? Ça je ne le saurais jamais. Les années passèrent ainsi. Intégrée comme criminelle, il me fallut passer de nombreux tests avant de pouvoir accompagner Sionis sur le terrain. Mais voilà qu'un jour, tout dérapa. Non pas que j'aimais la situation dans laquelle je me trouvais, mais disons que je ne pensais pas tomber plus bas. J'avais tord.
En cet instant, nous n'étions que tous les deux. Je me souviens encore des cris étouffés de mon père. Il m'avait poussée dans le placard alors que notre plan venait d'échouer. On l'avait tout simplement kidnappé. Une œuvre du célèbre Joker en personne. Des jours passèrent sans nouvelles, sans le moindre signe de vie de Roman Sionis, ni de Black Mask. Je n'avais aucune affection particulière envers lui mais je devais bien avouer que l'inquiétude commençait à me gagner. Il fallait que l'on attende de longues heures avant que les médias n'annonce la mort de Roman Sionis. La mort ?! Le Joker en avait finit avec lui. Mais si seulement je savais ... Là encore, un mensonge. C'est toujours à celui-ci que je crois. Sionis avait pris ses précautions, oh ça oui. L'homme qui se trouvait sous le masque n'était en réalité pas mon père mais l'un de ses nombreux compères. Qui sait maintenant où le véritable Black Mask se trouvait. Pour moi il était mort. Si ses hommes y croyaient ? Certains oui. D'autres, pauvres fous, pensaient à son retour. Mais pour moi il était mort.
Metropolis. Tel fut l'unique mot qui se trouvait sur la lettre, qui avait été laissée sur son bureau, que je découvris en rentrant au QG seule. Moi qui m'attendait à une longue rédaction je fus bien surprise. Avant de comprendre. Tout ce qui rapportait à Sionis avait été déplacé dans cette ville. Mais pourquoi ? Mon père pensait-il à une opportunité ? Avait-il des plans ? J'avais beau me retrouver boss de l'escouade, je devais sûrement être la personne qui en savait le moins. J'avais le choix en fait. Mais je n'avais vu qu'une option. Rejoindre immédiatement Metropolis alors que les autres s'y attardaient déjà. Cela faisait-il partie d'un plan ? Mon père avait beau être mort - ou pas me direz-vous - est-ce qu'il avait prévu quelque chose avant d'être kidnappé puis assassiné ? Une chose est sûre, c'est qu'il va falloir que j'en sache plus. Criminelle indépendante aux yeux de la justice, j'avais toujours cette part en moi qui m'incitait à rejoindre le bon côté. Mais ce dernier combattait contre le mauvais. En cet instant, j'étais sûrement encore plus perdue que ma propre mère lors de son vivant. Et sûrement encore plus folle que mon père.
Je fais partie de ces gens qui sont nés dans le sang. Qui ont été souillés dès qu'ils ont ouvert les yeux pour la première fois. J'ai grandis dans un drôle de milieu. Un milieu qu'on ne conseillerait pas à un enfant. J'ai hérité des traits de caractère de Roman Sionis. Mais pourquoi ne suis-je pas une véritable méchante ? Eh bien car ce caractère est en compétition avec celui de ma mère. L'un avait de mauvaises influences alors que l'autre avait de bonnes intentions. Une sacrée opposition, je vous l'accorde. Julia O'Donald, ou en réalité Julia Sionis, née dans une cellule de prison alors que sa propre mère avait été accusée d'un meurtre dont Black Mask en était en réalité l'auteur. Une enfant qu'elle cacha tant bien que mal, jusqu'à purger entièrement sa peine. Lorsqu'elle sortit enfin de prison, je fus mise à la vue de tous. La vie de ma mère, par la suite, n'a pas été des plus simples. A cause de son envoi en prison, la pauvre avait perdu son job, et suite à cette événement, on ne voulait plus d'elle, on ne voulait plus la voir. Je me souviens encore lorsqu'elle pleurait chaque soir pour ce malheur, tard, pensant que sa chère petite fille ne la verrait. La souffrance. Le rejet.
Les trottoirs commencèrent pour elle. Même si ma mère était loin d'être une sainte, j'étais au courant qu'elle se souillait pour moi, pour me payer les meilleures études possibles, pour que j'ai un bon avenir disons. Pathétique, me direz-vous. Mais c'est ce que toute mère souhaite à ses enfants. Je ressentais de la compassion pour elle, lorsque je la voyais, si brisée et perdue, qui se battait pour moi alors que je savais depuis toujours que je n'en valais pas la peine ; elle me faisait pitié pour tout vous avouer, mais je l'aimais quand même. Elle était après tout la personne qui m'avait mise dans ce monde. Un monde que j'ai toujours détesté, en fait. Lorsque je pense qu'elle avait préféré garder cet enfant qu'elle n'avait jamais désiré et malgré tout aimer la progéniture d'un véritable monstre. Pourrait-on la qualifier de brave femme ? Ou de pauvre folle ?
La tragédie se passa pendant la nuit. Encore et toujours, ma mère continuait de vendre son corps pour récolter les petites sommes habituelles. Sauf qu'en cette virée, Miss O'Donald tomba sur des hommes de main. Ceux de son ancien amant. Ancien amant dont j'étais la fille. Je n'ai jamais su ce qu'il s'était passé. Mais il faut bien que je vous raconte la vérité non ? Je me suis retrouvée un matin orpheline de ma mère. La seule chose que l'on m'eut dite était qu'elle m'avait tout simplement abandonnée. On m'incrusta de mauvaises idées dans la tête. Certes au départ je n'y croyais pas, persuadée qu'elle reviendrait à la maison à un moment donné. Mais les jours passèrent et elle ne rentra pas. Alors je fus forcée d'admettre que ces hommes avaient raison. Les mêmes hommes qui avaient tué ma mère sous les ordres de Black Mask. Il fallait dire que je n'avais pas d'autre famille qu'elle, ni aucun ami puisque je préférais rester seule après avoir été victime de persécutions. Alors j'ai décidé de les suivre lorsqu'ils me tendirent la main.
Roman Sionis. Je me souviendrais toujours de l'instant où je l'avais rencontré pour la toute première fois. Je ne savais encore à l'époque qui il était. Enfin plutôt, je n'avais encore conscience des liens familiaux qui nous unissaient. Le meurtre de ma mère avait en fait été une occasion de me récupérer. Pourquoi ? Je n'en savais rien, aujourd'hui encore je n'en ai aucune idée. Cette impression qui se dégageait de mon père me marqua à vie. Il respirait la crainte, et immédiatement l'envie de ne pas le décevoir s'installa en moi. C'était une chose qui le faisait bien rire. Qui faisait rire les gens autour de lui. Il n'y avait d'autres personnes aussi jeunes que moi dans sa bande. Il était clair que je me posais de plus en plus de questions. Jusqu'à ce qu'une boulette de la part de l'un des hommes au service de Black Mask se fit. J'avais des questions à poser à cet homme. De sacrées questions, et si les dires de l'homme s'avéraient être vrais, je ne voyais pourquoi cette entrevue se passerait mal.
Si j'étais naïve ? Je tenais ça de ma mère. Roman Sionis approuva les dires de son homme de main. Ce fut en ce jour-ci que je découvris par ailleurs son véritable visage. Celui qui était caché par son masque. Mais par la suite, il fit une chose que je trouve abominable. Il était contrarié. Oh par contre moi. Contre l'autre imbécile. Cette information, celle que j'étais la descendante de Black Mask, devait me rester secrète. Cependant cet abruti me l'avait avoué, et c'était une chose qui lui avait grandement déplu. Armé, il descendit voir ses hommes. Je ne savais encore quelles étaient ses intentions, peut-être que si j'avais su à l'avance j'aurais essayé de l'en empêcher. Lorsque j'ai compris, j'ai réellement cru qu'il allait le faire. Il en était même à deux doigts. Sauf que le révolver tomba entre mes mains. Je me rappellerais toujours du regard du sombre crétin. Il me faisait pitié, tellement pitié. J'ai tiré. Je ne sais pas pourquoi. Je n'avais jamais fait de mal à quelqu'un, et c'était loin d'être une chose que je voulais. Mais à croire qu'il n'y avait pas que la violence mais également le sadisme de mon père qui m'avait gagnée. Un trait de caractère qui se manifesta pour la toute première fois en cet instant même.
Si c'était intentionnel ? Il fallait dire que d'un côté, mon père et les autres imbéciles m'avaient foutu la pression. Une petite voix me hurlait de ne pas le faire. Mais une autre refusait pour me murmurer à l'oreille que j'en avais très envie. J'ai sûrement dû écouter cette seconde voix. Et j'irais même jusqu'à dire que je ne regrette pas cet acte. Par la suite, j'ai passé des années à m'entraîner au combat contre les hommes de main de Black Mask. Parfois je me retrouvais à ses côtés afin qu'il m'apprenne à manier une arme. Je suis persuadée qu'au fond de moi, j'ai toujours voulu l'impressionner. Et s'il était fier de moi ? Ça je ne le saurais jamais. Les années passèrent ainsi. Intégrée comme criminelle, il me fallut passer de nombreux tests avant de pouvoir accompagner Sionis sur le terrain. Mais voilà qu'un jour, tout dérapa. Non pas que j'aimais la situation dans laquelle je me trouvais, mais disons que je ne pensais pas tomber plus bas. J'avais tord.
En cet instant, nous n'étions que tous les deux. Je me souviens encore des cris étouffés de mon père. Il m'avait poussée dans le placard alors que notre plan venait d'échouer. On l'avait tout simplement kidnappé. Une œuvre du célèbre Joker en personne. Des jours passèrent sans nouvelles, sans le moindre signe de vie de Roman Sionis, ni de Black Mask. Je n'avais aucune affection particulière envers lui mais je devais bien avouer que l'inquiétude commençait à me gagner. Il fallait que l'on attende de longues heures avant que les médias n'annonce la mort de Roman Sionis. La mort ?! Le Joker en avait finit avec lui. Mais si seulement je savais ... Là encore, un mensonge. C'est toujours à celui-ci que je crois. Sionis avait pris ses précautions, oh ça oui. L'homme qui se trouvait sous le masque n'était en réalité pas mon père mais l'un de ses nombreux compères. Qui sait maintenant où le véritable Black Mask se trouvait. Pour moi il était mort. Si ses hommes y croyaient ? Certains oui. D'autres, pauvres fous, pensaient à son retour. Mais pour moi il était mort.
Metropolis. Tel fut l'unique mot qui se trouvait sur la lettre, qui avait été laissée sur son bureau, que je découvris en rentrant au QG seule. Moi qui m'attendait à une longue rédaction je fus bien surprise. Avant de comprendre. Tout ce qui rapportait à Sionis avait été déplacé dans cette ville. Mais pourquoi ? Mon père pensait-il à une opportunité ? Avait-il des plans ? J'avais beau me retrouver boss de l'escouade, je devais sûrement être la personne qui en savait le moins. J'avais le choix en fait. Mais je n'avais vu qu'une option. Rejoindre immédiatement Metropolis alors que les autres s'y attardaient déjà. Cela faisait-il partie d'un plan ? Mon père avait beau être mort - ou pas me direz-vous - est-ce qu'il avait prévu quelque chose avant d'être kidnappé puis assassiné ? Une chose est sûre, c'est qu'il va falloir que j'en sache plus. Criminelle indépendante aux yeux de la justice, j'avais toujours cette part en moi qui m'incitait à rejoindre le bon côté. Mais ce dernier combattait contre le mauvais. En cet instant, j'étais sûrement encore plus perdue que ma propre mère lors de son vivant. Et sûrement encore plus folle que mon père.